L'histoire d'une relation passionnée et tourmentée à la cour du Roi-Soleil
Le 6 juin 1710 marque la fin d'une vie marquée par l'amour et les tourments pour Françoise-Louise de La Baume Le Blanc, duchesse de La Vallière et de Vaujours, connue sous le nom de Louise de La Vallière. Née le 6 août 1644 à Tours, Louise était issue d'une famille de l'aristocratie française.
Son destin prit un tournant décisif lorsqu'elle devint la fille d'honneur d'Henriette d'Angleterre, épouse de Louis XIV. Cependant, Henriette devint rapidement la maîtresse du roi, provoquant un scandale à la Cour. La reine-mère Anne d'Autriche exprima sa colère ouvertement, tandis que le jeune roi Louis XIV se retrouva dans une situation délicate, pris entre la défense de sa réputation et son amour pour sa mère.
Pour apaiser les esprits et détourner l'attention de sa liaison avec Henriette, Louis XIV prétendit désormais courtiser Louise, la jeune suivante de son amante. Cette manœuvre astucieuse rassura la Cour, car Louise n'était pas considérée comme une beauté et l'on pensait que cette relation ne serait que passagère. Ainsi, Louis put poursuivre sa relation avec Henriette en toute discrétion.
Cependant, la situation se transforma rapidement. Louis XIV découvrit en Louise de La Vallière une jeune fille modeste et sincèrement amoureuse de lui. Le roi accepta cette rencontre fortuite offerte par le destin et plaça sa confiance en Louise. Pour elle, son amour suffisait et elle ne réclamait ni faveurs ni dons.
Ainsi commença une liaison passionnée mais secrète entre Louis XIV et Louise de La Vallière. De leur union naquirent quatre enfants, dont deux furent légitimés, notamment Marie-Anne de Bourbon. À la mort de la reine-mère, aucun obstacle ne s'opposait à ce que Louise devienne la première favorite officielle du roi.
Cependant, sa joie fut de courte durée. La Cour accueillit bientôt Mme de Montespan, une femme douée en rhétorique qui savait ridiculiser ses ennemis. Louis XIV succomba à son charme et fit d'elle sa nouvelle maîtresse en 1667. Louise, délaissée et désespérée, resta au service de Mme de Montespan, espérant un jour reconquérir l'amour exclusif du roi. Elle vécut des années malheureuses, victime de moqueries et de mépris.
Après avoir survécu à une maladie grave, Louise abandonna ses espoirs et présenta ses excuses à la reine, épouse de Louis XIV, pour sa liaison avec le roi. Elle fit vœu de fidélité au christianisme, quitta la Cour et se retira au couvent des Carmélites du faubourg Saint-Jacques. Le 3 juin 1675, elle prononça ses vœux perpétuels et embrassa une vie religieuse austère au sein du Carmel.
Louise de La Vallière vécut le reste de sa vie dans la stricte observance de sa foi, consacrée à la prière et à la méditation. Après 36 années de vie religieuse, elle s'éteignit dans son couvent à Paris le 6 juin 1710. Sa mort marqua la fin d'une histoire d'amour tumultueuse et l'accomplissement de sa quête de spiritualité, faisant d'elle l'amoureuse authentique de Louis XIV, restée fidèle à son amour et à sa foi jusqu'à la fin de ses jours.
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