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Photo du rédacteurIvy Cousin

Charles VII, La consolidation du pouvoir royal




SOMMAIRE CHARLES VII PARTIE 3



V. La consolidation du pouvoir royal



VI. Les réalisations culturelles et artistiques




 



Introduction


La semaine dernière la seconde partie de notre dossier sur Charles VII a mis en lumière les défis majeurs auxquels le roi a été confronté ainsi que les étapes clés de sa reconquête du royaume de France. La guerre de Cent Ans et la rivalité avec les Anglais ont constitué un enjeu central de son règne, tandis que la fragmentation du royaume et la question de sa légitimité ont posé des défis internes.


Néanmoins, Charles VII a su relever ces défis avec succès. L'importance cruciale de Jeanne d'Arc dans la reconquête du royaume, notamment lors de la bataille d'Orléans, a été un tournant décisif. Le sacre de Charles VII à Reims a renforcé sa légitimité en tant que roi et a consolidé son autorité.


Cette semaine nous allons nous penchés sur la 3ème partie de l'histoire de Charles VII. Nous explorerons la consolidation du pouvoir royal, mettant en évidence la réorganisation de l'armée et de l'administration, les réformes fiscales et économiques, ainsi que les relations avec la noblesse et le clergé.


Nous examinerons également les réalisations culturelles et artistiques sous le règne de Charles VII. Son mécénat royal et son soutien au développement des arts, la construction et la restauration des monuments, ainsi que l'influence de la Renaissance sur la cour seront des aspects clés de cette période.


V. La consolidation du pouvoir royal


A. La réorganisation de l'armée et de l'administration


Nous voici plongés au cœur de l'épopée passionnante de Charles VII, le roi de France du XVe siècle. Après avoir bravé maints obstacles, Charles VII s'engage maintenant dans la consolidation de son pouvoir royal, une étape cruciale pour restaurer la grandeur de la France.


Sous le règne de Charles VII, la consolidation du pouvoir royal s'est accomplie à travers une réorganisation habile de l'armée et de l'administration. L'ordonnance de Montils-lès-Tours, composée de 125 articles, a joué un rôle central dans cette entreprise ambitieuse.


Cette ordonnance, équilibrant tradition médiévale et vision moderne, établit un nouvel ordre juridique royal. Les usages, les styles et les coutumes sont désormais décrétés et confirmés comme de véritables lois, tandis que les anciennes ordonnances et observances des rois de France sont constamment amendées pour parfaire la construction juridique. Le Parlement, considéré comme le cœur de l'État, retrouve son autorité après avoir été évincé lors de l'exil poitevin. Sa composition est rétablie avec des conseillers clercs et laïcs, ainsi que des chambres spécialisées pour améliorer l'efficacité du système judiciaire. Des réformes sont également introduites pour accélérer les litiges, avec une procédure réglementée et des exigences de concision pour les avocats et de clarté pour les juges.


L'ordonnance de Montils-lès-Tours aborde également la question des agents royaux en établissant un statut clair. Elle interdit la vénalité des charges, restreint les incompatibilités familiales, réglemente le recrutement des baillis et de leurs lieutenants, impose une résidence obligatoire et définit les conditions de travail et de rémunération. Elle condamne fermement les pratiques corrompues, visant à préserver l'intégrité et le courage des juges.


Parallèlement à cette réforme administrative, Charles VII entreprend la restructuration de l'armée. L'ordonnance de Louppy-le-Château de 1445 marque un tournant décisif. Le roi sélectionne 15 capitaines nobles, loyaux et compétents, chargés de constituer des compagnies. Chaque compagnie, composée de 600 hommes montés, comprend 400 combattants expérimentés. Au total, l'armée permanente compte 9 000 soldats, déployés stratégiquement dans le royaume. Des troupes de garnison et la Maison du roi, avec ses gardes royaux, complètent ce dispositif. Des compagnies de francs-archers et de francs-arbalétriers sont également créées, mobilisant des hommes de la bourgeoisie.


Donc, en 1445 :

Une lance = 1 homme d’armes, 1 page, 1 coutillier (armurier) ou 1 guisarmier, 3 archers, soit 6 hommes, à 40 francs pour la totalité de la lance.

Chaque capitaine commande donc 600 hommes. Avec les 15 capitaines, cela représente 9.000 hommes.


Ces soldats étaient plus mobiles sur le champ de bataille et pouvaient infliger des dommages significatifs à l'ennemi à distance. Cette réforme tactique a permis de réduire la dépendance aux chevaliers et a donné à l'armée française un avantage stratégique dans les conflits à venir.




Ces réformes ont eu un impact significatif sur le royaume de France. Elles ont permis à la France de reprendre le dessus sur l'Angleterre lors de la guerre de Cent Ans, renforçant ainsi le pouvoir royal. De plus, le rétablissement du code de la chevalerie et le recrutement de capitaines issus de l'élite nobiliaire ont contribué à forger une noblesse militaire, considérant la guerre comme sa mission principale.


Cependant, il convient de souligner que ces réformes ont nécessité du temps pour se mettre en place et ont rencontré des obstacles avant d'établir une armée permanente. Sous le règne de Louis XI, qui a succédé à Charles VII, certains capitaines ont été démis de leurs fonctions, privant ainsi l'armée d'hommes compétents. Néanmoins, Louis XI poursuit les réformes en augmentant le nombre de compagnies d'ordonnance.


Les réformes de Charles VII ont donc contribué à la consolidation du pouvoir royal en France. Elles ont permis de restructurer l'armée et l'administration, établissant un nouvel ordre juridique et formant une armée permanente. Ces mesures ont joué un rôle crucial dans la victoire de la France lors de la guerre de Cent Ans et ont modelé la noblesse française en une noblesse militaire.


B. Les réformes fiscales et économiques


Après avoir abordé la réorganisation de l'armée et de l'administration, nous allons désormais nous plonger dans les réformes fiscales et économiques mises en place par Charles VII pour consolider son pouvoir royal.


Charles VII était conscient que pour gouverner efficacement, il devait s'atteler à des réformes économiques et fiscales audacieuses. L'une de ses mesures les plus importantes fut la réforme fiscale, visant à établir un système plus efficace pour soutenir les finances du royaume.


Le roi a cherché à ne plus dépendre des consentements réversibles pour ses finances. Il a convaincu les États de langue d'oïl de payer des impôts, garantissant ainsi des moyens stables pour financer la justice, l'administration, les soldats et la diplomatie.




En 1439, Charles VII a promulgué une ordonnance à Orléans qui établissait un impôt permanent en France. Cette mesure était destinée à financer une armée royale permanente. Auparavant, le roi levait des impôts temporaires lorsqu'il devait faire la guerre et recrutait des mercenaires. Désormais, avec l'impôt permanent, le roi pouvait entretenir une armée régulière, nommer des capitaines et décider de leur nombre et de leur affectation.


Par exemple, il a réformé le système judiciaire en établissant des cours souveraines et en renforçant le pouvoir des baillis, des prévôts et des élus royaux. Ces mesures ont permis de centraliser davantage l'autorité royale, de réduire l'influence des seigneurs locaux et de renforcer la cohésion de l'État.


En outre, Charles VII a travaillé à rétablir la stabilité financière du royaume. Lorsqu'il est monté sur le trône, la France était en proie à des difficultés économiques, notamment en raison des coûts élevés de la guerre. Le roi a pris des mesures pour réduire la dette publique, rationaliser les finances et encourager le commerce. Il a également créé une nouvelle monnaie stable, le franc, qui a contribué à renforcer l'économie et à stimuler les échanges commerciaux.




La consolidation du pouvoir de Charles VII a été un processus complexe et progressif, nécessitant des réformes militaires, administratives et économiques. Ces efforts ont permis de restaurer la puissance et l'autorité de la monarchie française, de renforcer l'unité du royaume et de poser les fondations d'une France plus stable et prospère.


Cependant, ces réformes ont suscité des oppositions. Certains grands féodaux, y compris le fils et héritier de Charles VII, Louis XI, se sont ligués contre le roi lors de la "Praguerie". Finalement, un traité a été signé à Cusset en 1440 pour mettre fin à cette rébellion.


Ainsi, grâce aux réformes fiscales et à l'établissement d'une armée permanente, Charles VII a renforcé son pouvoir royal et assuré des ressources stables pour gouverner le royaume de France.


C. Les relations avec la noblesse et le clergé


Au cours de son règne, Charles VII, également connu sous le nom de Charles le Victorieux, fit face à de nombreux défis pour consolider son pouvoir royal entre 1422 et 1461. Parmi ceux-ci figuraient les relations avec la noblesse et le clergé, deux groupes influents qui pouvaient soit soutenir, soit menacer l'autorité du roi.


Pour le clergé, Charles VII s'efforça de maintenir l'intégrité de la foi catholique et de protéger le nom de Dieu. En 1431, il nomma des inquisiteurs de la foi et des procureurs pour lutter contre l'hérésie et préserver l'orthodoxie religieuse. De plus, le 5 avril 1431, des lettres furent émises pour condamner les blasphémateurs et renouveler les peines contre eux. Le roi souhaitait que Dieu, la Sainte Vierge et les saints soient révérés, et il fit en sorte que ces ordonnances soient solennellement publiées dans tout le royaume pour être respectées.


En ce qui concerne la noblesse, Charles VII avait besoin de son soutien dans la lutte contre les Anglais et pour maintenir l'ordre dans le royaume. Il fit appel aux nobles pour participer à des expéditions militaires, convoquant des réunions où ils étaient appelés à se joindre à lui. Le 17 juillet 1429, Charles VII fut sacré roi de France à Reims, ce qui renforça sa légitimité et lui permit de mobiliser davantage de soutien parmi la noblesse. Le roi savait également récompenser ceux qui se distinguaient par leur loyauté et leur service. Il conféra généreusement des lettres d'anoblissement à de nombreux conseillers, bourgeois, hommes d'armes et soldats, et accorda des lettres de légitimation à des enfants bâtards de nobles. Certains nobles furent exemptés de certaines obligations, tandis que d'autres obtinrent des autorisations pour fortifier leurs châteaux.


Parallèlement, Charles VII dut faire face à des seigneurs récalcitrants qui refusaient de payer les impôts ou de se soumettre à son autorité. Le roi prit des mesures énergiques pour les contraindre à se conformer à ses exigences. Le 29 avril 1439, Charles VII lança une enquête sur les acquisitions de fiefs, connue sous le nom d'"enquête des tailles", pour garantir que tous les fiefs tenus de la Couronne soient enregistrés et que les dénombrements soient fournis. Cette enquête visait à renforcer le contrôle royal sur les terres féodales et à empêcher tout acte de félonie.


Dans le cadre de sa politique de consolidation du pouvoir royal, Charles VII prit également des mesures pour confirmer les privilèges des églises, des monastères et des universités. Le 1er mai 1453, le roi promulgua une ordonnance qui protégeait les droits des universités, garantissant leur autonomie et leur liberté d'enseignement. Cette ordonnance était une reconnaissance du rôle important joué par les institutions universitaires dans l'éducation et la formation des futurs dirigeants du royaume.


En somme, grâce à ses actions habiles, Charles VII réussit à renforcer son pouvoir royal et à consolider l'autorité de l'État. Les dates mentionnées illustrent les différentes mesures prises par le roi pour affirmer son pouvoir entre 1422 et 1461.


VI. Les réalisations culturelles et artistiques


A. Le mécénat royal et le développement des arts


Charles VII, roi de France, fut non seulement un souverain politique, mais également un mécène passionné des arts et de la culture. Son règne marque un tournant dans le développement artistique du pays, avec des réalisations notables dans différents domaines.


Sur le plan artistique, la période de Charles VII vit l'émergence d'un véritable élan créatif. L'imprimerie, cette fabuleuse invention venue d'ailleurs, trouve ses premières traces dans deux grands foyers de savoir et de commerce : Lyon et la capitale, Paris. L'art flamboyant, un style architectural gothique transfiguré, se répandit et transforma les décors des édifices. Parallèlement, la grande peinture connut un essor remarquable. Les tableaux peints sur panneaux de bois devinrent préférés aux enluminures des livres. Parmi les artistes de renom, Jean Fouquet se distingua en tant que peintre du roi et des grandes figures du royaume, à l'instar du chancelier de France Guillaume Jouvenel des Ursins. Les artistes, qu'ils soient peintres, sculpteurs ou maîtres verriers, apportèrent également leur contribution à cette renaissance artistique.



Paris, la capitale, se parait de nouveaux atours. De nombreux hôtels particuliers en pierre et des fontaines richement décorées embellissaient la ville. Les églises se couvraient d'une abondante végétation sculpturale, faite de feuillages et d'arabesques, qui reflétait l'opulence et la joie de vivre retrouvées. À cette époque, Paris jouait un rôle central en Europe, tant sur le plan des modes que des rites sociaux, du style de vie et du goût nobiliaire.


Par ailleurs, l'arrivée d'Agnès Sorel à la cour de Charles VII marqua un tournant dans l'histoire du règne. Cette femme d'influence fit entrer de nouveaux conseillers fidèles auprès du roi, tels qu'Etienne Chevalier, Pierre de Brézé, Jacques Cœur et Guillaume Gouffier. Elle a joué un rôle important dans le mécénat royal de son époque.

Son influence se manifestait notamment dans le domaine des arts et de la culture. Agnès Sorel favorisait le développement des arts en soutenant les artistes de son temps et en encourageant leurs travaux. Elle était proche de Jacques Cœur, grand argentier du royaume, et lui commandait des étoffes luxueuses importées du Moyen-Orient pour enrichir la culture artistique de la cour.



Par son mécénat, Agnès Sorel contribuait à l'enrichissement du patrimoine artistique français. Elle résidait fréquemment au Logis royal de Loches à partir de 1444, où elle participait activement à l'aménagement du lieu. Elle accordait également d'importants dons à l'Église, notamment à la Collégiale de Loches, pour soutenir les réalisations culturelles et artistiques.


Il convient de souligner que bien que son influence ait été principalement axée sur le domaine artistique, Agnès Sorel ne jouait pas un rôle politique formel. Elle n'était pas une femme politique, mais plutôt une figure influente à la cour, entretenant des échanges avec les conseillers du roi et favorisant les intérêts de sa famille.


Ainsi, le règne de Charles VII fut marqué par son soutien aux arts, à la culture et par l'émergence d'un véritable épanouissement artistique en France.


B. La construction et la restauration des monuments


Au cœur du XVème siècle, alors que la Guerre de Cent Ans touche à sa fin, le royaume de France voit son pouvoir grandir et s'établir solidement. Dans cette période charnière, Charles VII choisit les bords de la Loire pour ériger ses résidences, marquant ainsi le début d'une ère de construction et de restauration monumentale.


En tant que refuge durant les tumultes de la Guerre de Cent Ans, le Val de Loire devient le foyer de Charles VII. Sacré à Reims grâce à l'épopée johannique, qui scella le départ des Anglais du royaume, il consolide son pouvoir et ne néglige pas ses racines, ayant été le "roitelet" de Bourges et de Touraine. Il se sent chez lui à Loches, Tours, Chinon et Amboise.


Ce milieu du XVe siècle est un moment clé de l'histoire du Val de Loire et de son patrimoine architectural. Les grandes figures du royaume s'installent ou reviennent avec leur suite dans la région, restaurent les forteresses médiévales ou érigent de nouvelles constructions. Charles VII réside principalement à Chinon, qui reste le siège de la cour jusqu'en 1450.



Sous l'impulsion de Charles VII et de son dauphin, le futur Louis XI, des travaux d'envergure sont entrepris. Les célèbres châteaux de la Loire commencent à prendre forme dès 1443-1453, avec la construction du corps principal du château de Montsoreau, érigé en bordure du fleuve par Jean II de Chambes, premier maître d'hôtel du roi Charles VII. En 1460-1461, l'aile droite est ajoutée, et deux tours carrées encadrent majestueusement le corps principal.


Le Val de Loire devient le lieu de résidence privilégié de Charles VII, notamment à Chinon et Loches, où réside également Agnès Sorel, la première maîtresse officielle d'un roi de France. La signature du Traité d'Arras en septembre 1435 marque la réconciliation historique du duc de Bourgogne avec Charles VII. En avril 1436, c'est à Paris, surnommée "la Bourguignonne", que le roi et ses troupes sont accueillis. Un an plus tard, en novembre 1437, Charles VII fait son entrée triomphale dans la capitale.


Les manifestations du pouvoir royal dans la région se reflètent également dans la construction de nombreux édifices religieux. À partir de 1443, le futur Louis XI laisse son empreinte dans l'église de Cléry-Saint-André, dont il devient propriétaire en 1473. Peu avant sa disparition, il fait agrandir l'église, témoignant de sa volonté de laisser une marque durable dans cette région chargée d'histoire.


Ainsi, la consolidation du pouvoir royal de Charles VII s'exprime à travers la construction et la restauration des monuments emblématiques du Val de Loire. Ces réalisations témoignent de l'époque où la France s'affirme en tant que nation prospère et influente, et où la grandeur des rois trouve son écrin dans ces magnifiques demeures qui continuent de fasciner les visiteurs du monde entier.


C. L'influence de la Renaissance sur la cour de Charles VII


L'influence de la Renaissance sur la cour de Charles VII a marqué une période de renouveau culturel et artistique, dont les réalisations ont laissé une empreinte indélébile. Bien que le terme "Renaissance" n'ait pas encore acquis sa signification culturelle à l'époque, il a d'abord été associé au sens chrétien de régénération par le baptême ou de pénitence.


Les premiers signes d'une Renaissance apparaissent au milieu du XVe siècle. Le palais Jacques Cœur, construit vers 1450 pour l'argentier de Charles VII, est un exemple marquant de cette période. Bien que son décor demeure gothique, il est d'une richesse et d'une ampleur sans précédent, que l'on retrouvera seulement cinquante ans plus tard à l'hôtel d'Alluye à Blois, construit pour Florimond Robertet, un autre financier. C'est également à cette époque que le répertoire inspiré de l'Antiquité, déjà cultivé en Italie, apparaît dans les œuvres du peintre tourangeau Jean Fouquet, qui a séjourné à Florence et à Rome vers 1445 et a ramené des motifs de pilastres, de frontons, de chapiteaux corinthiens et de marbres colorés qui ont enrichi ses compositions.



Le terme "Renaissance" est apparu à la fin du Moyen ge pour exprimer un courant axé sur le retour à l'éducation classique, engendrant un sentiment exaltant de renouveau touchant à la fois la morale, les activités politiques et artistiques. C'est l'historien Jean Delumeau qui souligne que le mot "Renaissance" est venu d'Italie et était initialement associé au domaine des arts. Giorgio Vasari, peintre, architecte et historien de l'art italien, a utilisé le terme "Rinascita" en 1568 dans son ouvrage "Le vite de' più eccellenti pittori, scultori e architettori". Au fil du temps, le sens du mot "Renaissance" s'est élargi.


Cependant, la diffusion de ce nouveau vocabulaire ornemental a été lente. À partir de 1480, il est utilisé dans les enluminures comme encadrement architectural, puis il se manifeste dans la sculpture décorative vers 1490 et l'architecture à partir de 1500.


Conclusion


Dans la troisième partie de notre exploration de l'histoire de Charles VII, nous avons plongé au cœur de sa consolidation du pouvoir royal. Nous avons mis en lumière des éléments clés tels que la réorganisation de l'armée et de l'administration, les réformes fiscales et économiques, ainsi que les relations complexes avec la noblesse et le clergé. En outre, nous avons examiné les réalisations culturelles et artistiques qui ont marqué son règne, mettant en évidence son mécénat royal, son soutien au développement des arts, la construction et la restauration des monuments, ainsi que l'influence de la Renaissance sur la cour.


La semaine prochaine, nous continuerons notre périple dans l'histoire de Charles VII en explorant la fin de son règne et son héritage. Nous plongerons dans les dernières années de son règne, en examinant les événements qui ont marqué cette période cruciale. Nous aborderons ensuite la transmission du trône à son successeur, Louis XI, et nous analyserons l'impact durable de Charles VII sur la monarchie française.


Enfin, dans notre conclusion, nous dresserons un bilan du règne de Charles VII, évaluant les accomplissements et les défis auxquels il a fait face. Nous nous pencherons sur son rôle essentiel dans l'histoire de France et dans la guerre de Cent Ans, soulignant l'influence durable de son règne sur la destinée du royaume.


Ne manquez pas la semaine prochaine, où nous clôturerons notre exploration captivante de la vie et du règne de Charles VII, un monarque dont l'héritage a laissé une empreinte indélébile dans l'histoire de la France.







 

Sources



Ce journal a été tenu entre 1405 et 1449 par un Parisien, sans doute un chanoine de Notre-Dame et un membre de l'Université. Vivant, alerte, souvent saisissant, il offre un précieux témoignage sur la vie quotidienne et les mouvements d'opinion à Paris à la fin de la guerre de Cent Ans, au temps des affrontements entre Armagnacs et Bourguignons, au temps de Jeanne d'Arc. Publié intégralement pour la première fois depuis plus d'un siècle, ce texte, écrit dans une langue facile, n'est pas traduit, mais la graphie en est modernisée et il est accompagné de notes très nombreuses dues à l'une des meilleures historiennes de cette période.Texte original et intégral présenté et commenté par Colette Beaune, professeur à l'université de Paris I.




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