SOMMAIRE
VII. La fin de règne et l'héritage de Charles VII
VIII. Conclusion
Introduction
La semaine dernière, nous nous sommes intéressés à Charles VII et à la consolidation de son pouvoir royal. Durant cette période, le roi entreprit une réorganisation complète de son armée et de l'administration, ce qui renforça sa position sur le plan militaire et politique. De plus, des réformes fiscales et économiques furent mises en place, contribuant ainsi à la prospérité du royaume. Les relations avec la noblesse et le clergé occupèrent également une place importante dans la politique de Charles VII, permettant ainsi de consolider son autorité. En outre, nous avons étudié les réalisations culturelles et artistiques sous son règne, notamment grâce au mécénat royal et à l'influence de la Renaissance sur la cour de Charles VII. La construction et la restauration des monuments témoignent également de l'importance accordée à l'art et à la culture pendant cette période.
Cette semaine, nous abordons la dernière partie de notre étude sur Charles VII, consacrée à la fin de son règne et à son héritage. Nous examinons les dernières années de sa vie et les événements qui ont marqué cette période cruciale. En particulier, nous nous penchons sur la transmission du trône à son fils, Louis XI, et sur l'impact de Charles VII sur la monarchie française dans son ensemble. En conclusion, nous dressons un bilan du règne de Charles VII et évaluons son rôle significatif dans l'histoire de France et la guerre de Cent Ans.
VII. La fin de règne et l'héritage de Charles VII
A. Les dernières années de son règne
Aujourd'hui nous nous penchons sur la fin de règne et l'héritage de Charles VII, ce roi de France au destin hors du commun. Les dernières années de son règne furent à la fois marquées par des victoires éclatantes et des troubles familiaux qui ne présageaient rien de bon pour la succession du trône.
Tout d'abord, revenons sur l'apogée de la carrière de Charles VII. Après la célèbre Bataille de Patay, où les Français triomphèrent des Anglais, Charles fut couronné Roi de France en la magnifique Cathédrale de Reims, le 17 juillet 1429. Durant les vingt années qui suivirent, il parvint à reprendre Paris aux Anglais et à reconquérir progressivement tout le territoire français, à l'exception du port au nord de Calais.
Cependant, ces succès militaires ne furent pas exempts de difficultés au sein de sa propre famille. Son fils, le futur Louis XI, se révéla être un homme ambitieux et calculateur, prêt à tout pour accéder au trône. Ses intrigues avaient déjà commencé lorsqu'il participa activement à la Praguerie en 1440, un mouvement de révolte contre son père.
Les relations entre Charles VII et Louis XI se détériorèrent davantage lorsque ce dernier complota contre Agnès Sorel, la maîtresse du roi, ainsi que contre Pierre de Brézé. Finalement chassé de la cour en 1446, Louis trouva refuge dans le Dauphiné, où il poursuivit ses ambitions personnelles en cherchant à étendre son influence sur les deux versants des Alpes. Il scella même une alliance matrimoniale avec le duc Louis Ier de Savoie en épousant sa fille Charlotte.
Indigné par les agissements de son fils, Charles VII envoya une armée marcher sur le Dauphiné pour le rappeler à l'ordre. Louis dut alors s'enfuir et se réfugier chez le puissant duc de Bourgogne, Philippe le Bon. Apprenant cette nouvelle, Charles VII fit une remarque acerbe, déclarant : "Mon cousin de Bourgogne a reçu chez lui un renard qui, un jour, lui mangera ses poules." Ce commentaire révélait toute l'amertume du roi envers son fils, qu'il considérait comme rusé et perfide.
Finalement, Charles VII décéda le 22 juillet 1461, au château de Mehun-sur-Yèvre. Ses dernières années furent marquées par la crainte incessante d'un complot ou d'un empoisonnement, alimentée avec perversité par son fils Louis XI. Le roi fut tourmenté par cette peur jusqu'à la fin de sa vie.
Les derniers temps de règne de Charles VII furent également assombris par des problèmes de santé. Bien qu'il ait été relativement épargné par les maladies tout au long de sa vie, les années finales ressemblèrent à une longue déchéance. Ses conseillers compétents, tels que le comte de Dunois, Pierre de Brézé et Antoine de Chabannes, contribuèrent à maintenir la stabilité du royaume et à assurer la continuité de son règne. Cependant, malgré leurs efforts, les problèmes de santé de Charles VII finirent par affaiblir considérablement son autorité et son énergie.
Le roi souffrait de plusieurs maux, notamment des problèmes respiratoires et des douleurs articulaires. On pense qu'il était atteint de la maladie de la goutte, une affection douloureuse qui affecte les articulations. Ces symptômes rendaient difficile pour Charles VII de participer activement aux affaires de l'État et de prendre des décisions importantes.
Face à cette situation, ses conseillers assumèrent une part croissante de responsabilités. Le comte de Dunois, également connu sous le nom de "Bâtard d'Orléans", était un général militaire compétent et fidèle au roi. Il avait joué un rôle crucial dans la reconquête des territoires français occupés par les Anglais. Pierre de Brézé était un conseiller proche de Charles VII, qui exerçait une grande influence politique et militaire. Quant à Antoine de Chabannes, il était un autre conseiller militaire important, qui avait notamment participé à la Bataille de Castillon, une victoire décisive contre les Anglais en 1453.
Ces conseillers compétents contribuèrent à maintenir la stabilité du royaume pendant les dernières années de règne de Charles VII. Ils s'efforcèrent de gérer les affaires administratives, militaires et diplomatiques, tout en cherchant à préserver l'héritage du roi et à assurer une transition harmonieuse vers son successeur.
Malgré ces efforts, la santé déclinante de Charles VII et les luttes de pouvoir entre son fils Louis XI et d'autres factions nobles créèrent une atmosphère d'incertitude quant à la succession du trône. Finalement, à la mort de Charles VII, Louis XI parvint à s'emparer du pouvoir et devint roi de France. Son règne marqua une nouvelle ère pour le royaume, caractérisée par une consolidation du pouvoir royal et une centralisation accrue.
Ainsi, bien que les dernières années de règne de Charles VII aient été entachées par des problèmes de santé et des troubles familiaux, son héritage se perpétua à travers les réalisations de ses conseillers et la consolidation du royaume de France.
B. La transmission du trône à Louis XI
Plongeons dans les circonstances dramatiques entourant la transmission du pouvoir à Louis XI à la suite du décès de Charles VII.
Charles VII, connu autrefois sous le nom de "roi de Bourges" par ses détracteurs, avait réussi à reconquérir une grande partie du royaume de France et à chasser les Anglais. Il avait également mis en place une armée permanente et stabilisé les finances du royaume. Cependant, sa cour était devenue un véritable nid de courtisans, de favoris et de spéculateurs, où les intrigues et les complots étaient monnaie courante. Parmi ces personnages influents se trouvait Agnès Sorel, dont l'influence ne pouvait être partagée. Le dauphin, Louis, se sentait donc marginalisé au sein de cette cour tumultueuse.
Louis, né en juillet 1423, avait grandi dans l'exil, alors que son père était contraint de fuir la capitale. Il avait été marié à une princesse écossaise pour s'attirer les faveurs des soldats écossais. Comme cela arrive souvent aux princes proches du trône, Louis était devenu un leader naturel et avait attiré l'attention des comploteurs. En 1440, lors de la révolte des princes connue sous le nom de Praguerie, il avait joué un rôle actif en leur fournissant une direction.
Selon le traité de 1349, le Dauphiné de Viennois devait revenir, à chaque génération, au fils aîné du roi de France. Louis, en tant que dauphin, décida de prendre sa place dans cette principauté. Il y voyait également une opportunité d'acquérir une certaine indépendance, car le Dauphiné faisait partie du Saint-Empire romain germanique et non du royaume de France. De nombreux courtisans de Charles VII se réjouirent de son départ, car ils craignaient son influence grandissante.
Dès son arrivée en Dauphiné en 1447, Louis se libéra de toutes contraintes. Ayant perdu sa première épouse en 1445, il se remaria sans même demander l'avis de son père, scellant ainsi des alliances diplomatiques, notamment avec Milan. Il se comporta en souverain, créant un parlement à Grenoble et une université à Valence. Il refusa également de rendre visite à son père à la cour de France, craignant pour sa sécurité.
Charles VII fut contraint d'agir pour remettre son fils à sa place. En 1456, il marcha avec son armée sur le Dauphiné, tandis que Louis s'enfuyait pour trouver refuge auprès du duc de Bourgogne.
Le duc Philippe le Bon, qui résidait à Dijon, Lille, Malines ou Bruxelles, avait une cour fastueuse. Bien que réconcilié avec Charles VII depuis 1435 par souci d'État, Philippe poursuivait ses ambitions territoriales, cherchant à étendre son influence du Jura à la mer du Nord. En accueillant le dauphin rebelle, il montrait clairement qu'il n'était pas le vassal du roi de France. Il voyait dans sa protection encombrante un atout pour l'échiquier européen, ignorant alors que son propre fils, Charles le Téméraire, serait plus tard vaincu par le dauphin devenu Louis XI.
Le 22 juillet 1461, Charles VII s'éteignit. À Genappe, où le duc Philippe l'accueillait dans un petit château, le nouveau roi Louis ne montra aucun signe de deuil. Son impatience de monter sur le trône était palpable, conscient qu'il devait rapidement écarter les serviteurs de son père qui occupaient déjà les couloirs du pouvoir. Le 15 août, à Reims, il reçut le sacre royal. Le 31, il fit son entrée solennelle à Paris, accompagné de Philippe le Bon, qui croyait encore en son influence sur le nouveau roi.
À l'âge de trente-huit ans, Louis XI avait attendu longtemps pour ceindre la couronne, plus longtemps que tout autre roi depuis Louis VIII. Durant cette attente, il avait observé, gouverné et s'était préparé à son "métier de roi". Dès son arrivée à Saint-Denis, avant même d'entrer à Paris, il commença à se distancer de la politique de son père en annulant la Pragmatique Sanction de 1438, une constitution qui réduisait les pouvoirs du pape et renforçait l'Église gallicane. En quelques jours, il révoqua tous ceux qui étaient liés à un passé qui l'avait fait souffrir. Les exils et les emprisonnements se multiplièrent, et de nouveaux noms firent leur apparition.
Déjà à cette époque, Louis XI commençait à "manipuler" les gens, en les utilisant à son avantage. Il se rendit compte qu'en écartant les partisans de son père, il avait également éliminé toutes les compétences qui avaient fait la force de la Couronne. Il comprenait l'importance de l'expérience et la nécessité du réalisme dans ses décisions. Négociant individuellement les fidélités, flattant et achetant, il ne plaça personne à un rang trop élevé et ne fit confiance qu'à ceux qui lui devaient tout. En divisant la connaissance des affaires afin de les contrôler totalement, Louis XI rappela à ses côtés bon nombre des serviteurs de Charles VII qu'il avait auparavant écartés. Parmi les derniers à rejoindre son cabinet royal se trouvait Antoine de Chabannes, comte de Dammartin, autrefois son ennemi déclaré, qui devint son plus proche confident et exécuteur fidèle de sa volonté.
Louis XI eut l'intelligence de ne pas démanteler la construction politique mise en place par son père. Au contraire, il l'enrichit et l'élargit sans rien en retirer.
C. L'impact de Charles VII sur la monarchie française
Ce roi, souvent moqué comme le "roi de Bourges" ou le "gentil dauphin", a su redresser son règne et consolider le pouvoir royal dans une France divisée.
Tout d'abord, Charles VII a su reconquérir la confiance de ses sujets en concluant la paix avec le duc de Bourgogne en 1435. Cette alliance a permis d'unifier ceux qui avaient soutenu l'un ou l'autre parti et a placé l'Anglais sur la défensive. Désormais, c'était Charles VII qui avait les moyens de gouverner, et non plus ses adversaires.
Le roi a également entrepris des réformes cruciales pour renforcer le pouvoir royal. Il a cherché à obtenir des ressources financières stables en convainquant les États de langue d'oïl de payer des impôts directs. Cette démarche a permis de mettre fin aux négociations permanentes avec les assemblées locales et de garantir les moyens nécessaires pour gouverner.
Parallèlement, Charles VII a cherché à étendre son influence sur l'Église en promulguant l'ordonnance de Bourges en 1438, connue sous le nom de Pragmatique Sanction. Cette mesure a établi l'Église de France, soumise au roi plutôt qu'au pape, jetant ainsi les bases du gallicanisme.
Le roi a également réformé l'armée en créant des compagnies de cavalerie permanentes, mettant fin au système de soldats embauchés pour chaque campagne. Cette modernisation de l'armée a porté ses fruits lors de batailles décisives, telles que celle de Formigny en 1450 et de Castillon en 1453, qui ont vu les troupes françaises chasser les Anglais du territoire.
Par ailleurs, Charles VII a veillé à maintenir et à créer des institutions qui renforçaient son pouvoir et son emprise sur le royaume. Des parlements régionaux ont été mis en place, tels que ceux de Toulouse, Grenoble et Bordeaux, ainsi que des centres de formation intellectuelle dans des villes comme Poitiers et Caen.
Enfin, le roi a œuvré à la renaissance économique du pays. La stabilité de la monnaie, la promotion des foires de Lyon et la relance de l'exploitation des mines d'argent ont favorisé le commerce et les infrastructures ont été restaurées.
Malgré les défis auxquels il a dû faire face, Charles VII a réussi à redresser la monarchie française et à poser les bases de l'État moderne. Son fils, Louis XI, a hérité de ses réformes et a poursuivi son œuvre, consolidant ainsi le pouvoir royal. Le règne de Charles VII restera dans l'histoire comme un tournant majeur pour la monarchie française et la construction de l'État.
VIII. Conclusion
A. Bilan du règne de Charles VII
Le règne de Charles VII a marqué une période cruciale dans l'histoire de la monarchie française. Son règne a été marqué par des efforts considérables pour consolider le pouvoir royal, réformer les institutions et restaurer la stabilité dans le royaume. Voici un bilan des principales réalisations et héritages du règne de Charles VII :
Consolidation du pouvoir :
Malgré les défis initiaux, Charles VII a réussi à obtenir la reconnaissance et le soutien de la majorité du territoire français, malgré les railleries de ses détracteurs.
Il a rétabli la confiance en consolidant ses alliances et en réconciliant les factions rivales, notamment avec le duc de Bourgogne, ce qui a permis de renforcer son autorité et de réunir les partisans des deux camps.
Renforcement de l'administration et de l'armée :
Charles VII a réformé l'armée en créant les "compagnies de l'ordonnance", des unités permanentes de cavalerie financées par l'État. Cela a permis d'avoir une armée mieux organisée et plus professionnelle, mettant ainsi fin à la pratique du service militaire temporaire des vassaux.
Il a également renforcé les finances de l'État, permettant ainsi de payer régulièrement les troupes et de financer les activités gouvernementales.
Réformes institutionnelles :
Charles VII a entrepris des réformes judiciaires en maintenant et en créant des institutions telles que les parlements régionaux. Cela a contribué à l'unification du système juridique et à l'affirmation du pouvoir royal dans tout le royaume.
Il a promu l'éducation et la culture en maintenant les universités existantes et en soutenant les centres de formation intellectuelle. Cela a favorisé le développement des arts, des sciences et des lettres.
Réforme de l'Église :
Charles VII a joué un rôle crucial dans la consolidation de l'Église de France. L'ordonnance de Bourges, également connue sous le nom de Pragmatique Sanction, a accordé au roi un plus grand contrôle sur le clergé français, limitant l'influence papale.
Cette réforme a jeté les bases du gallicanisme, un mouvement qui visait à accorder une plus grande autonomie à l'Église en France par rapport au pape.
Renaissance économique :
Charles VII a favorisé la reprise économique en stabilisant la monnaie et en soutenant les activités commerciales. Il a encouragé le commerce maritime français en créant la Compagnie des galées de France, cherchant ainsi à réduire la dépendance envers les intermédiaires italiens.
Il a également investi dans l'infrastructure du royaume, notamment la réparation des routes, des ponts et des installations portuaires, pour faciliter le commerce et les échanges.
Le règne de Charles VII a jeté les bases d'un État plus fort, mieux organisé et plus centralisé en France. Ses réalisations dans les domaines de la consolidation du pouvoir, des réformes institutionnelles, de la réforme de l'Église et de la relance économique ont contribué à renforcer le royaume et à préparer le terrain pour les développements ultérieurs, y compris la période de prospérité sous le règne de son successeur, Louis XI.
B. Son rôle dans l'histoire de France et la guerre de Cent Ans
Charles VII joua un rôle essentiel dans l'histoire de France et dans la guerre de Cent Ans qui opposa le royaume de France à l'Angleterre pendant plus d'un siècle. Voici un aperçu de son implication dans cette période tumultueuse :
Succession contestée : La guerre de Cent Ans débuta en 1337 avec la revendication du trône de France par le roi d'Angleterre, Édouard III, qui prétendait être l'héritier légitime de la couronne française. Cette revendication s'appuyait sur des liens familiaux remontant à Philippe IV le Bel. À la mort de Charles V en 1380, son fils Charles VI lui succéda, mais en raison de sa maladie mentale, le royaume fut plongé dans une période de troubles politiques et de rivalités internes.
Règne contesté : Charles VII, qui était alors le dauphin, fut confronté à une situation difficile. Alors que les Anglais et leurs alliés bourguignons contrôlaient une grande partie du nord de la France, son propre pouvoir était contesté par des factions rivales, y compris certains membres de sa propre famille. Pendant de nombreuses années, il ne fut pas reconnu comme le roi légitime de France par une partie du pays.
Jeanne d'Arc : L'un des tournants majeurs de la guerre de Cent Ans fut l'intervention de Jeanne d'Arc, une jeune paysanne qui affirmait avoir reçu des visions divines lui ordonnant de conduire Charles VII à Reims pour y être couronné. Elle parvint à convaincre Charles VII de sa mission et fut à la tête des troupes françaises lors de plusieurs batailles décisives. Grâce à ses victoires, Charles VII fut finalement couronné à Reims en 1429, ce qui renforça sa légitimité et galvanisa l'effort de guerre français.
Reconquête territoriale : Sous le règne de Charles VII, la situation commença à se retourner en faveur des Français. Grâce à une série de campagnes militaires, notamment menées par le connétable de Richemont et le duc de Jeanne d'Arc, la plupart des territoires occupés par les Anglais furent progressivement reconquis. Les victoires lors des batailles de Patay (1429), Formigny (1450) et Castillon (1453) furent des étapes clés dans cette reconquête.
Consolidation du pouvoir royal : Charles VII entreprit également des réformes institutionnelles et politiques visant à renforcer son autorité en tant que souverain. Il centralisa l'administration, réorganisa l'armée et renforça les finances de l'État. Ses réformes contribuèrent à la consolidation du pouvoir royal et à l'affirmation de l'autorité monarchique en France.
Fin de la guerre de Cent Ans : La guerre de Cent Ans prit fin en 1453 avec la bataille de Castillon, au cours de laquelle les forces françaises remportèrent une victoire décisive contre les Anglais. Cette bataille marqua la fin de la présence anglaise en France continentale, à l'exception de Calais, qui resta sous leur contrôle jusqu'en 1558.
Le règne de Charles VII fut donc marqué par la guerre de Cent Ans et sa contribution à la reconquête territoriale, ainsi que par les réformes politiques et institutionnelles qui renforcèrent le pouvoir royal en France. Son rôle fut également étroitement lié à celui de Jeanne d'Arc, dont l'influence et les victoires contribuèrent grandement à la légitimité de Charles VII en tant que roi de France.
En conclusion, le règne de Charles VII a été marqué par des défis majeurs, tels que la guerre de Cent Ans et les troubles internes qui ont menacé la stabilité du royaume de France. Cependant, grâce à sa ténacité, à ses réformes politiques et militaires, ainsi qu'à l'influence de personnages emblématiques tels que Jeanne d'Arc, Charles VII a réussi à consolider le pouvoir royal et à reconquérir les territoires occupés par les Anglais.
Son règne a laissé un héritage durable, tant sur le plan politique que culturel. Charles VII a jeté les bases de l'État moderne français en renforçant l'autorité royale et en centralisant le pouvoir. Ses réformes militaires ont permis une modernisation de l'armée française, tandis que son soutien aux arts et à la culture a contribué à l'épanouissement de la créativité artistique.
De plus, l'influence de Jeanne d'Arc, qui a couronné Charles VII à Reims, a non seulement renforcé la légitimité du roi, mais a également eu un impact profond sur l'imaginaire collectif et l'identité nationale française.
Ainsi, malgré les épreuves auxquelles il a été confronté, le règne de Charles VII a marqué un tournant crucial dans l'histoire de la France. Son engagement, sa résilience et ses réformes ont contribué à rétablir l'autorité royale, à reconquérir les territoires perdus et à poser les fondations de l'État moderne français, laissant derrière lui un héritage qui perdure encore de nos jours.
La semaine prochaine, nous explorerons le contexte historique de la période après 496 après JC, en nous concentrant sur l'arrivée des Francs en Gaule. Nous examinerons les événements clés qui ont façonné cette époque charnière, ainsi que l'impact des Francs sur la région. Cette analyse approfondie nous permettra de mieux comprendre les transformations politiques et culturelles qui ont eu lieu à cette période cruciale de l'histoire.
Sources
Ce journal a été tenu entre 1405 et 1449 par un Parisien, sans doute un chanoine de Notre-Dame et un membre de l'Université. Vivant, alerte, souvent saisissant, il offre un précieux témoignage sur la vie quotidienne et les mouvements d'opinion à Paris à la fin de la guerre de Cent Ans, au temps des affrontements entre Armagnacs et Bourguignons, au temps de Jeanne d'Arc. Publié intégralement pour la première fois depuis plus d'un siècle, ce texte, écrit dans une langue facile, n'est pas traduit, mais la graphie en est modernisée et il est accompagné de notes très nombreuses dues à l'une des meilleures historiennes de cette période.Texte original et intégral présenté et commenté par Colette Beaune, professeur à l'université de Paris I.
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