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Les Fées Bretonnes : Héritage Mythologique et Traditions Populaires


Présentation de l'article les fées bretonnes
Les Fées Bretonnes : Héritage Mythologique et Traditions Populaires

Résumé de l'article


Les fées bretonnes : gardiennes des traditions et du merveilleux

Les fées bretonnes, figures emblématiques du folklore régional, incarnent l’alliance entre la mythologie celtique et les traditions populaires bretonnes. À travers leurs récits, leurs pouvoirs et leur présence dans les lieux enchantés, elles témoignent d’un patrimoine immatériel riche et fascinant. Ce texte explore leurs origines, leurs caractéristiques et leurs interactions avec les hommes, tout en étudiant les transformations de leur représentation au fil des siècles.


Origines mythologiques

Les fées bretonnes plongent leurs racines dans la mythologie celtique. Héritières des divinités anciennes comme le Dagda ou Sucellos, elles incarnent les forces de la nature et l’abondance. Les druides, dépositaires des savoirs celtiques, ont joué un rôle central dans la transmission de ces récits, où les chaudrons magiques symbolisent la prospérité et la régénération. Ces origines païennes restent visibles dans les pratiques associées aux fées, comme les offrandes aux sources et mégalithes.


Les figures féeriques du folklore breton

Le folklore breton met en lumière une variété de figures féeriques. Viviane, la Dame du Lac, protège les chevaliers des récits arthuriens, tandis que les Groagez, associées aux eaux, oscillent entre bienveillance et malveillance. Les korrigans, esprits des landes et des mégalithes, illustrent cette ambivalence, capables d’accorder des bénédictions ou de semer le chaos. Les lieux comme la Fontaine de Barenton et la Table-Margot amplifient ces récits, offrant des cadres enchanteurs au folklore breton.


Christianisation et transformations

Avec la christianisation, les récits féeriques bretons subissent des modifications importantes. Les figures païennes sont intégrées dans un cadre religieux, comme en témoigne le syncrétisme qui associe des fées protectrices à des saints locaux. Les rites de purification des lieux sacrés et les hagiographies contribuent à transformer la perception des fées, parfois vues comme des manifestations du divin ou des forces démoniaques.


Pratiques et symboles associés

Les interactions entre les fées et les humains se manifestent à travers des rituels et des objets symboliques. Les offrandes de lait ou de miel, les pierres trouées et les cercles de protection témoignent de la croyance en la nécessité d’apaiser ces esprits ou de s’en protéger. Ces pratiques, profondément ancrées dans la culture populaire bretonne, reflètent un rapport complexe entre crainte et respect envers le surnaturel.


Pouvoirs et caractéristiques des fées

Les fées bretonnes se distinguent par leurs pouvoirs liés aux éléments naturels. Elles manipulent l’eau, le vent ou la lumière, et exercent des influences bénéfiques ou malveillantes selon les circonstances. Leur beauté éthérée et leur nature insaisissable renforcent leur aura mystique. Les récits décrivent leurs interventions pour guider, protéger, ou au contraire punir les mortels.


Lieux enchantés et patrimoine féerique

Les fées bretonnes habitent des lieux emblématiques comme la forêt de Brocéliande, les dolmens et les grottes. Ces espaces, à la fois réels et légendaires, constituent des cadres narratifs qui plongent les visiteurs dans un univers mêlant histoire et merveilleux. Ces lieux conservent aujourd’hui une forte dimension symbolique, attirant curieux et passionnés de patrimoine.


Héritage et préservation

Les fées bretonnes, entre mythologie, folklore et histoire, continuent de fasciner. Leur présence dans les récits oraux, les traditions locales et les études contemporaines témoigne d’un héritage vivant. Ce patrimoine immatériel, véritable pont entre passé et présent, demeure une clé essentielle pour comprendre l’imaginaire collectif breton et ses racines profondément ancrées dans le merveilleux.



 

L'article



Introduction

I. Origines des figures féeriques dans la mythologie celtique

II. Les fées dans le folklore breton

III. Christianisation et réinterprétation des récits féeriques bretons

IV. Les fées bretonnes dans la littérature et les arts

Conclusion



 

Iconographie


1. Origines des figures féeriques dans la mythologie celtique


Le Dagda, figure emblématique de la mythologie celtique, est souvent représenté comme un druide sage et puissant. Avec son bâton magique et sa corne d'abondance, il incarne la fertilité, la prospérité et la maîtrise des éléments, rappelant l'interconnexion entre la nature et les divinités dans les récits anciens.
Le Dagda, figure emblématique de la mythologie celtique, est souvent représenté comme un druide sage et puissant. Avec son bâton magique et sa corne d'abondance, il incarne la fertilité, la prospérité et la maîtrise des éléments, rappelant l'interconnexion entre la nature et les divinités dans les récits anciens.

Sucellos, dieu celte de la prospérité et des récoltes, est souvent associé à la fertilité et à l’abondance. Représenté avec une coupe et des plantes, il symbolise l'équilibre entre l'homme et la nature, évoquant les fondations spirituelles des croyances celtes qui inspirent encore les récits féeriques bretons.
Sucellos, dieu celte de la prospérité et des récoltes, est souvent associé à la fertilité et à l’abondance. Représenté avec une coupe et des plantes, il symbolise l'équilibre entre l'homme et la nature, évoquant les fondations spirituelles des croyances celtes qui inspirent encore les récits féeriques bretons.
Le chaudron de Gundestrup, artefact celtique datant du IIe ou Ier siècle avant notre ère, est un chef-d'œuvre d'orfèvrerie sacrée. Découvert au Danemark, il illustre des scènes mythologiques complexes, mettant en avant des divinités, des rituels et des créatures fantastiques, symbolisant la richesse spirituelle et culturelle des Celtes. Ce chaudron, associé à des rites de fertilité et d’abondance, reflète l’imaginaire féerique et le lien sacré entre les mondes humain et divin.
Le chaudron de Gundestrup, artefact celtique datant du IIe ou Ier siècle avant notre ère, est un chef-d'œuvre d'orfèvrerie sacrée. Découvert au Danemark, il illustre des scènes mythologiques complexes, mettant en avant des divinités, des rituels et des créatures fantastiques, symbolisant la richesse spirituelle et culturelle des Celtes. Ce chaudron, associé à des rites de fertilité et d’abondance, reflète l’imaginaire féerique et le lien sacré entre les mondes humain et divin.

Carte des nations celtiques, illustrant les régions où la mythologie et les traditions celtiques ont laissé leur empreinte : Bretagne, Irlande, Pays de Galles, Écosse, Cornouailles, Île de Man et Galice. Ces territoires, unis par une riche tradition orale et culturelle, ont préservé des récits et légendes féeriques qui continuent d'inspirer l'imaginaire collectif.
Carte des nations celtiques, illustrant les régions où la mythologie et les traditions celtiques ont laissé leur empreinte : Bretagne, Irlande, Pays de Galles, Écosse, Cornouailles, Île de Man et Galice. Ces territoires, unis par une riche tradition orale et culturelle, ont préservé des récits et légendes féeriques qui continuent d'inspirer l'imaginaire collectif.

2. Les fées dans le folklore breton

2.1 Typologie des fées : Protectrices, Maléfiques, Gardiennes

Illustrations :


Évocation d'une fée bretonne ornée de fleurs sauvages, symbole de son lien profond avec la nature. Ces motifs floraux rappellent l'importance des plantes et des paysages enchanteurs dans les récits féeriques, où la beauté naturelle devient un espace magique et sacré.
Évocation d'une fée bretonne ornée de fleurs sauvages, symbole de son lien profond avec la nature. Ces motifs floraux rappellent l'importance des plantes et des paysages enchanteurs dans les récits féeriques, où la beauté naturelle devient un espace magique et sacré.

Viviane, la Dame du Lac, figure emblématique du folklore breton, contemplant les eaux mystiques du lac de Brocéliande. Gardienne des secrets magiques et protectrice des récits arthuriens, elle incarne l'alliance entre beauté, mystère et puissance féerique.
Viviane, la Dame du Lac, figure emblématique du folklore breton, contemplant les eaux mystiques du lac de Brocéliande. Gardienne des secrets magiques et protectrice des récits arthuriens, elle incarne l'alliance entre beauté, mystère et puissance féerique.

Morgane, la célèbre enchanteresse de la mythologie bretonne, souvent représentée comme une figure ambivalente. À la fois fée bienfaitrice et adversaire redoutable, elle incarne la complexité des récits arthuriens et l’héritage magique des légendes celtiques.
Morgane, la célèbre enchanteresse de la mythologie bretonne, souvent représentée comme une figure ambivalente. À la fois fée bienfaitrice et adversaire redoutable, elle incarne la complexité des récits arthuriens et l’héritage magique des légendes celtiques.

Une fée sauvage, gardienne des forêts bretonnes, symbole de l’harmonie entre le monde naturel et le surnaturel. Ses traits, mêlant humanité et éléments forestiers, rappellent la richesse du folklore celte et sa profonde connexion avec la nature.
Une fée sauvage, gardienne des forêts bretonnes, symbole de l’harmonie entre le monde naturel et le surnaturel. Ses traits, mêlant humanité et éléments forestiers, rappellent la richesse du folklore celte et sa profonde connexion avec la nature.

La Mare aux Fées, située dans la forêt enchantée de Huelgoat, est un lieu emblématique du folklore breton. Entourée de rochers aux formes mystérieuses et baignée d'une lumière douce, elle est associée aux récits de fées protectrices et parfois malicieuses, qui, selon les légendes, habiteraient ces eaux mystiques.
La Mare aux Fées, située dans la forêt enchantée de Huelgoat, est un lieu emblématique du folklore breton. Entourée de rochers aux formes mystérieuses et baignée d'une lumière douce, elle est associée aux récits de fées protectrices et parfois malicieuses, qui, selon les légendes, habiteraient ces eaux mystiques.

Ma vision d'un Un korrigan, petite créature légendaire du folklore breton, connu pour sa malice et ses pouvoirs magiques. Tantôt protecteur des trésors cachés, tantôt farceur ou maléfique, il incarne les ambivalences du monde féerique breton.
Ma vision d'un korrigan, petite créature légendaire du folklore breton, connu pour sa malice et ses pouvoirs magiques. Tantôt protecteur des trésors cachés, tantôt farceur ou maléfique, il incarne les ambivalences du monde féerique breton.

2.2 Le rôle de la nature comme espace féerique


La Fontaine de Barenton, nichée au cœur de la légendaire forêt de Brocéliande, est un lieu emblématique des récits arthuriens. Associée aux fées et à la magie, elle serait, selon la légende, le théâtre de prodiges et de rencontres mystiques, symbolisant le lien entre la nature et le monde féerique.
La Fontaine de Barenton, nichée au cœur de la légendaire forêt de Brocéliande, est un lieu emblématique des récits arthuriens. Associée aux fées et à la magie, elle serait, selon la légende, le théâtre de prodiges et de rencontres mystiques, symbolisant le lien entre la nature et le monde féerique.

Les alignements mégalithiques de Carnac, en Bretagne, sont un lieu chargé de mystère et de légendes. Ces pierres dressées, vieilles de plusieurs millénaires, sont souvent associées à des récits féeriques et magiques, symbolisant le lien entre la nature, les anciens cultes et le monde invisible.
Les alignements mégalithiques de Carnac, en Bretagne, sont un lieu chargé de mystère et de légendes. Ces pierres dressées, vieilles de plusieurs millénaires, sont souvent associées à des récits féeriques et magiques, symbolisant le lien entre la nature, les anciens cultes et le monde invisible.

3. Christianisation et réinterprétation des récits féeriques bretons


Détail d’une sculpture de la cathédrale de Chartres représentant le Sagittaire, signe du zodiaque. Ce centaure archer, issu de la tradition astrologique antique, s'intègre dans l'iconographie chrétienne médiévale. Symbole du lien entre les savoirs païens et la spiritualité chrétienne, il illustre le syncrétisme culturel de l'époque.
Détail d’une sculpture de la cathédrale de Chartres représentant le Sagittaire, signe du zodiaque. Ce centaure archer, issu de la tradition astrologique antique, s'intègre dans l'iconographie chrétienne médiévale. Symbole du lien entre les savoirs païens et la spiritualité chrétienne, il illustre le syncrétisme culturel de l'époque.

Ex-voto de la chapelle Sainte-Anne-d’Auray représentant un miracle attribué à Sainte Anne. Ce tableau illustre le syncrétisme entre les croyances populaires bretonnes et la dévotion chrétienne, en intégrant des éléments
Ex-voto de la chapelle Sainte-Anne-d’Auray représentant un miracle attribué à Sainte Anne. Ce tableau illustre le syncrétisme entre les croyances populaires bretonnes et la dévotion chrétienne, en intégrant des éléments

Vitrail représentant Saint Armel terrassant le dragon, symbole des forces du mal et des croyances païennes. Ce récit légendaire illustre la victoire de la foi chrétienne sur les anciennes mythologies, tout en conservant une forte charge symbolique ancrée dans les traditions locales bretonnes.

4. Caractéristiques des fées bretonnes


Fées lumineuses dans une clairière bretonne, incarnant la beauté éthérée et leur profonde connexion avec la lumière et la nature. Symboles de l’harmonie et du mystère, elles illustrent le lien sacré entre le monde féerique et les paysages enchanteurs de Bretagne.
Fées lumineuses dans une clairière bretonne, incarnant la beauté éthérée et leur profonde connexion avec la lumière et la nature. Symboles de l’harmonie et du mystère, elles illustrent le lien sacré entre le monde féerique et les paysages enchanteurs de Bretagne.

La forêt de Brocéliande, baignée de lumière mystique, incarne l'essence de la beauté éthérée et la profonde connexion entre les fées bretonnes et la nature. Ce paysage enchanteur symbolise un sanctuaire féerique où magie et nature se mêlent harmonieusement.
La forêt de Brocéliande, baignée de lumière mystique, incarne l'essence de la beauté éthérée et la profonde connexion entre les fées bretonnes et la nature. Ce paysage enchanteur symbolise un sanctuaire féerique où magie et nature se mêlent harmonieusement.

Lever du soleil sur les landes bretonnes, baignant le paysage d’une lumière douce et dorée. Ce tableau poétique reflète la beauté sauvage et intemporelle de ces terres mystiques, souvent associées à la présence des fées et à leur connexion avec la nature.
Lever du soleil sur les landes bretonnes, baignant le paysage d’une lumière douce et dorée. Ce tableau poétique reflète la beauté sauvage et intemporelle de ces terres mystiques, souvent associées à la présence des fées et à leur connexion avec la nature.

4.2 Pouvoirs : contrôle des éléments et magie ambivalente


Les flots agités sous une lumière mystique évoquent le contrôle des éléments par les fées bretonnes. Ces êtres magiques, à la fois protecteurs et imprévisibles, sont réputés pour leur capacité à maîtriser la mer et les vents, reflétant leur puissance ambivalente et leur lien profond avec la nature.
Les flots agités sous une lumière mystique évoquent le contrôle des éléments par les fées bretonnes. Ces êtres magiques, à la fois protecteurs et imprévisibles, sont réputés pour leur capacité à maîtriser la mer et les vents, reflétant leur puissance ambivalente et leur lien profond avec la nature.

Une fée guérisseuse en pleine préparation d’un remède à base de plantes médicinales. Symbole de la magie ambivalente des fées bretonnes, son pouvoir se manifeste autant dans le soin et la protection que dans des enchantements parfois imprévisibles.
Une fée guérisseuse en pleine préparation d’un remède à base de plantes médicinales. Symbole de la magie ambivalente des fées bretonnes, son pouvoir se manifeste autant dans le soin et la protection que dans des enchantements parfois imprévisibles.

Une fée envoûtant un humain dans un cadre mystique et sombre. Cette scène illustre l’ambivalence des pouvoirs féeriques bretons, capables de fasciner et d’attirer, mais aussi de plonger les mortels dans des réalités enchantées parfois trompeuses.
Une fée envoûtant un humain dans un cadre mystique et sombre. Cette scène illustre l’ambivalence des pouvoirs féeriques bretons, capables de fasciner et d’attirer, mais aussi de plonger les mortels dans des réalités enchantées parfois trompeuses.

5. Les récits emblématiques des fées des landes bretonnes


La Roche-aux-Fées, un imposant dolmen situé en Ille-et-Vilaine, souvent associé aux légendes bretonnes. Ce site mégalithique, considéré comme un lieu de passage entre le monde des hommes et celui des esprits, serait selon les récits locaux l’œuvre des fées, qui auraient transporté les pierres géantes pour bâtir cet édifice mystérieux.
La Roche-aux-Fées, un imposant dolmen situé en Ille-et-Vilaine, souvent associé aux légendes bretonnes. Ce site mégalithique, considéré comme un lieu de passage entre le monde des hommes et celui des esprits, serait selon les récits locaux l’œuvre des fées, qui auraient transporté les pierres géantes pour bâtir cet édifice mystérieux.

Gravure ancienne de la Roche-aux-Fées extraite des travaux de Caylus (1756). Ce dessin détaillé représente l’un des plus grands dolmens de Bretagne, souvent lié aux légendes féeriques. Selon les récits, cet édifice aurait été construit par des fées comme demeure ou sanctuaire, et sa structure mystérieuse continue d’inspirer les contes des landes bretonnes.
Gravure ancienne de la Roche-aux-Fées extraite des travaux de Caylus (1756). Ce dessin détaillé représente l’un des plus grands dolmens de Bretagne, souvent lié aux légendes féeriques. Selon les récits, cet édifice aurait été construit par des fées comme demeure ou sanctuaire, et sa structure mystérieuse continue d’inspirer les contes des landes bretonnes.

Dans la lumière enchanteresse d’une pleine lune, des fées dansent autour de menhirs mystiques, évoquant les récits légendaires bretons où les pierres levées seraient les témoins immémoriaux des rites féeriques. Ces lieux sacrés, chargés de magie, sont souvent associés à la présence bienveillante ou malicieuse des fées des landes bretonnes.
Dans la lumière enchanteresse d’une pleine lune, des fées dansent autour de menhirs mystiques, évoquant les récits légendaires bretons où les pierres levées seraient les témoins immémoriaux des rites féeriques. Ces lieux sacrés, chargés de magie, sont souvent associés à la présence bienveillante ou malicieuse des fées des landes bretonnes.

Un paysan breton rencontre une fée au crépuscule, dans une clairière baignée de lumière dorée. Cette scène illustre les légendes où les fées, figures ambivalentes, offrent des trésors ou des conseils à ceux qui croisent leur chemin, mais toujours avec prudence, car leurs dons peuvent être aussi bien une bénédiction qu’une malédiction.
Un paysan breton rencontre une fée au crépuscule, dans une clairière baignée de lumière dorée. Cette scène illustre les légendes où les fées, figures ambivalentes, offrent des trésors ou des conseils à ceux qui croisent leur chemin, mais toujours avec prudence, car leurs dons peuvent être aussi bien une bénédiction qu’une malédiction.

6. Conclusion : Entre traditions et patrimoine immatériel


Ambiance festive au Festival du Roi Arthur, un événement contemporain qui célèbre la richesse des légendes bretonnes et l’héritage culturel de la région. Entre musique, contes et traditions, ce festival illustre la transmission vivante du patrimoine immatériel breton. (© Nico M)
Ambiance festive au Festival du Roi Arthur, un événement contemporain qui célèbre la richesse des légendes bretonnes et l’héritage culturel de la région. Entre musique, contes et traditions, ce festival illustre la transmission vivante du patrimoine immatériel breton. (© Nico M)

 

Les encarts



Le chaudron magique, présent dans de nombreuses légendes celtiques, symbolise à la fois la prospérité et la renaissance. Par exemple, le chaudron du Dagda, toujours rempli de nourriture, trouve un écho dans les récits bretons où des chaudrons cachés dans des grottes apportent abondance aux élus. Ces récits montrent la continuité des motifs celtiques dans le folklore breton.
Un chaudron magique niché dans une forêt embrumée, symbole central des légendes celtiques. Associé à la fertilité, à la sagesse et au renouveau, cet artefact mythologique évoque les rituels sacrés et les récits enchanteurs des anciennes traditions celtes.
Un chaudron magique niché dans une forêt embrumée, symbole central des légendes celtiques. Associé à la fertilité, à la sagesse et au renouveau, cet artefact mythologique évoque les rituels sacrés et les récits enchanteurs des anciennes traditions celtes.
Dans le folklore breton, les korrigans sont souvent associés aux mégalithes comme les dolmens et les menhirs. Ces esprits espiègles, gardiens des lieux sacrés, veillent à leur préservation. Selon une légende de Carnac, quiconque déplace une pierre risque de s'attirer leur courroux."
Les offrandes, comme du lait ou du miel, étaient déposées près des sources ou des dolmens au lever du soleil. Ces gestes visaient à honorer les fées et à s'assurer leur bienveillance, notamment pour la fertilité des terres ou la protection des récoltes.
Lieu central des récits arthuriens, la Fontaine de Barenton est réputée pour ses propriétés magiques. Selon la tradition, elle provoquait des tempêtes lorsqu'un rituel précis était accompli. Aujourd'hui, elle demeure un lieu de visite incontournable pour les passionnés de légendes bretonnes.
La christianisation des lieux féeriques a transformé de nombreuses fontaines bretonnes en sites consacrés aux saints. Par exemple, la fontaine de Sainte-Anne-d’Auray conserve son aura sacrée tout en intégrant les rites chrétiens.
Les Groagez, ou ‘fées des eaux’, habitent les puits et les étangs sacrés de Bretagne. Connues pour leur pouvoir de transformation, elles punissent ceux qui profanent leur territoire. Ces récits mettent en lumière leur rôle de gardiennes des ressources naturelles.

 

Le glossaire


Introduction

  • Fées bretonnes : Figures du folklore breton, à la fois bienveillantes et malveillantes, incarnant les liens entre les mythes celtiques et la culture locale.

  • Mythologie celtique : Ensemble de récits et croyances des anciens Celtes, marquant l'origine des figures féeriques.

  • Christianisation : Processus historique d'intégration des croyances païennes dans la religion chrétienne, modifiant les récits traditionnels.

Chapitre 1 : Origines des figures féeriques dans la mythologie celtique

  • Dagda : Dieu celtique associé à l'abondance, à la fertilité et à la régénération.

  • Sucellos : Divinité gallo-romaine, représentée avec une massue et un vase, symbolisant la prospérité.

  • Chaudrons magiques : Objets mythologiques liés à l'abondance et à la résurrection, présents dans les récits celtiques et bretons.

  • Druides : Gardiens de la tradition orale et des savoirs celtiques, responsables de la transmission des récits mythologiques.

Chapitre 2 : Les fées dans le folklore breton

  • Viviane : Fée protectrice connue sous le nom de Dame du Lac, personnage central des récits arthuriens.

  • Groagez : Fées-sorcières bretonnes, souvent malveillantes, associées aux eaux et aux malédictions.

  • Korrigans : Petites créatures espiègles liées aux mégalithes, gardiennes de trésors et figures ambivalentes.

  • Fontaine de Barenton : Source légendaire de Brocéliande, associée à des rituels magiques et aux récits arthuriens.

  • Table-Margot : Dolmen légendaire lié à une fée gardienne de trésors, symbole du folklore breton.

Chapitre 3 : Christianisation et réinterprétation des récits féeriques bretons

  • Syncrétisme : Fusion des croyances païennes et chrétiennes, donnant naissance à de nouvelles interprétations des récits.

  • Sainte Anne : Sainte chrétienne assimilée aux anciennes divinités protectrices de la maternité.

  • Hagiographie : Récits de la vie des saints, utilisés pour christianiser les traditions locales.

  • Rite de purification : Pratique chrétienne consistant à bénir des lieux sacrés pour éliminer leur caractère païen.

Chapitre 4 : Pratiques et symboles féeriques en Bretagne

  • Offrandes naturelles : Lait, miel ou fleurs déposés près des sources et mégalithes pour honorer les fées.

  • Amulettes : Objets protecteurs, souvent fabriqués avec du millepertuis ou des pierres trouées, utilisés contre les fées malveillantes.

  • Rituels de protection : Gestes symboliques comme tracer un cercle de sel ou placer des objets en fer pour éloigner les forces surnaturelles.

  • Pierres trouées : Symboles de protection associés aux croyances populaires bretonnes.

Chapitre 5 : Caractéristiques et pouvoirs des fées bretonnes

  • Beauté éthérée : Description des fées comme des êtres lumineux et harmonieux, souvent liés à la nature.

  • Contrôle des éléments : Pouvoir des fées de manipuler l'eau et le vent pour protéger ou punir.

  • Magie bénéfique : Capacités des fées à soigner, bénir ou guider les humains.

  • Magie maléfique : Pouvoirs utilisés pour punir les offenses humaines, comme les malédictions ou les envoûtements.

Chapitre 6 : Les lieux enchantés de Bretagne

  • Brocéliande : Forêt légendaire associée aux récits arthuriens et aux enchantements de Viviane et Merlin.

  • Dolmens et menhirs : Structures mégalithiques souvent liées aux récits féeriques comme demeures ou portails.

  • Grottes : Espaces sacrés servant de refuge ou de lieu de rituels pour les fées.


 

Bibliographie


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Erec et Enide : Perspectives sur le Merveilleux. Classiques Garnier, 1953.


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Lais bretons : Analyse textuelle et thématique. Études Littéraires, 1956.


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Chroniques des îles britanniques : Arthur et l’Autre Monde. Annales historiques, 1986.


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