La tradition des "poissons d'avril" est une coutume bien connue en France et dans quelques autres pays francophones. Mais d'où vient-elle ? En réalité, cette tradition remonte au XVIe siècle, avant l'édit de Roussillon de 1564 qui modifia le calendrier français. Découvrons ensemble l'histoire de cette tradition amusante et surprenante.
Avant l'édit de Roussillon : les origines de la tradition des "poissons d'avril"
Avant l'édit de Roussillon de 1564, la nouvelle année débutait le 25 mars, jour de l'Annonciation, et se terminait le 1er avril. Les Français avaient alors coutume de se faire des cadeaux pour célébrer le passage à l'année nouvelle.
Après l'édit de Roussillon, qui fixa le début de la nouvelle année au 1er janvier, beaucoup de gens continuèrent à célébrer l'ancienne date, le 1er avril, en se jouant des farces et en s'échangeant des cadeaux humoristiques. La tradition du poisson d'avril, telle qu'on la connaît aujourd'hui, semble avoir émergé au XVIIIe siècle, lorsque les gens avaient pour habitude de se coller des poissons en papier dans le dos pour se faire des blagues.
Aujourd'hui, la tradition des "poissons d'avril" est toujours très populaire en France et dans certains pays francophones. Les gens jouent des farces en cachant des objets, en envoyant des messages trompeurs ou en faisant des blagues.
Les médias participent également à cette tradition en publiant des articles insolites ou des canulars. Et pourquoi des poissons ? Car cette date coïncide souvent avec la fermeture de la pêche, période de frai pour de nombreux poissons de rivière.
Ailleurs
En Espagne et en Amérique Latine, le « jour des Saints Innocents » est une fête qui tombe le 28 décembre. Elle commémore le massacre des enfants de Bethléem de moins de deux ans ordonné par Hérode, selon l'évangile de Matthieu 2-16. Cette fête est souvent comparée au 1er avril, car elle est devenue le jour des plaisanteries et des canulars, à la manière du poisson d'avril. Elle est croisée avec des rites païens tels que la fête des Fous.
Le jour des Saints Innocents est célébré dans la plupart des pays hispanophones avec des plaisanteries et des canulars. Les médias diffusent souvent de fausses nouvelles ou des canulars pour amuser les gens. Les personnes peuvent également se jouer des tours les uns aux autres en utilisant des blagues, des farces ou même en accrochant un petit personnage de papier au dos de quelqu'un pour se moquer d'eux.
En Inde, la fête de Holi est une autre occasion pour se faire des plaisanteries. Elle a lieu généralement en mars, au début du printemps, et dépend du calendrier hindou. Cette fête est connue pour ses couleurs éclatantes et ses célébrations animées. Les gens se jettent des pigments colorés les uns sur les autres pour exprimer leur joie et leur gratitude envers la vie. Cette fête est également une occasion pour les gens de renforcer les liens d'amitié et de réconciliation en mettant de côté les griefs passés.
En somme, le jour des Saints Innocents en Espagne et en Amérique latine et la fête de Holi en Inde sont deux exemples de célébrations où les gens se font des plaisanteries et des canulars.
Pour aller plus loin
Quels autres événements historiques ont eu lieu le 1er avril
1er avril 1803 : Le Premier Consul encadre les prénoms
Le 1er avril 1803, le Premier Consul de France, Napoléon Bonaparte, a promulgué un décret pour encadrer les prénoms donnés aux enfants. Ce décret visait à réguler les prénoms considérés comme étranges, ridicules ou contraires aux valeurs de la Révolution française.
Le décret exigeait que les prénoms soient choisis parmi une liste de noms approuvés par le gouvernement ou qu'ils soient des noms traditionnels bien établis. Les prénoms étrangers étaient interdits, sauf s'ils étaient adaptés à la langue française.
Les parents qui ne respectaient pas ce décret risquaient une amende. Cette décision de Napoléon a suscité des critiques et des protestations de la part des Français, qui ont vu cela comme une intrusion dans leur vie privée et leur liberté de nommer leurs enfants. Cependant, malgré les oppositions, la régulation des prénoms a persisté en France jusqu'à nos jours, même si les restrictions ont été considérablement assouplies.
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